Choisir sa robe de mariée selon sa morphologie

Quel modèle de robe de mariée est le plus adapté à mon corps ? Voilà une question que se posent toutes les futures mariées. Trouver la robe parfaite, qui met véritablement en valeur sa silhouette, n’est pas toujours facile. Voici donc mes conseils pour bien choisir sa robe de mariée selon sa morphologie.

Le corps parfait n’existe pas !

Pour bien choisir sa robe de mariée selon sa morphologie, il faut avant tout se défaire de l’image qui nous est donnée du corps parfait.

Les corps que l’on voit sur Instagram et dans les magazines ne sont pas les corps de la réalité, de ceux que l’on pourrait tout simplement appeler « les vrais gens ». Par ailleurs, bien des gens ne se reconnaissent pas dans ces corps dont on fait l’apologie, ce qui engendre souvent des problèmes de dysmorphophobie. En d’autres termes, le reflet qu’ils voient dans le miroir n’est pas celui qu’ils ressentent, et ils ont tendance à ne voir que ce qu’ils considèrent comme des défauts.

Une mode du corps qui change sans cesse

Cette vision, tout à fait destructrice, est donc biaisée par ce que nous considérons comme l’idéal de beauté. Or, cet idéal change tous les 10 ans ! Et pour preuve, faisons le point sur l’évolution de cette mode du corps au cours de ces 40 dernières années :

dans les années 90, la tendance va à l’extrême maigreur, avec un look androgyne, très mince et filiforme, promulgué par les Supermodels ;
pendant les années 2000, les corps sont plus naturels, avec des proportions dites « parfaites » (les fameux 90, 60, 90) que seule la génétique permet d’obtenir ;
dans les années 2010, on essaie de reproduire le corps parfait de la décennie précédente, mais appuyé par la chirurgie esthétique (prothèses mammaires, lifting de la taille, prothèses pour les fessiers), obtenant ainsi des corps façonnés ;
au cours des années 2020, la mode du corps féminin tend vers des silhouettes plus musculeuses, promulguées par les standards de beauté des influenceuses (notamment celles des États-Unis).

Vous en conviendrez, votre corps ne peut en aucun cas suivre l’évolution de ces modes. On ne change pas de corps comme on change de robe !

Aussi, s’il ne fallait retenir qu’une seule chose ici, ce serait que le corps parfait n’existe pas, mais que l’idéal de beauté se trouve dans toutes les morphologies.

Déterminer sa silhouette de façon simple

Le système de définition des silhouettes en H A O 8 X est finalement trop complexe, et on s’y perd facilement. Aussi, bien des femmes ne se reconnaissent pas dans cette classification.

Par exemple, il existe des différences très infimes entre une silhouette en X et une silhouette en 8, et il faut le regard d’une experte pour parvenir à les différencier. D’autant que ce type de classification ne prend pas en compte les différences de tonicité, de volume et d’ossature des corps.

Simplifions les choses ! Dans les faits, il existe trois grandes typologies de silhouettes féminines. Et à travers elles, il existe des milliers de morphologies différentes.

Ces trois grandes typologies sont :

les silhouettes courbes, c’est-à-dire avec une taille marquée ;
les silhouettes droites, dont les hanches et la taille sont alignées ;
et les silhouettes semi-droites, qui se situent entre les deux.

Si vous avez une silhouette courbe avec une taille marquée, vous pouvez opter pour une robe cintrée à la taille. Par exemple, les robes Fourreau et Sirène vous iront à merveille.

Avec une silhouette droite, faites abstraction de votre taille en portant une belle pièce qui tombe droit à partir de vos épaules. La robe de mariée Empire vous mettra parfaitement en valeur.

Si vous avez une silhouette semi-droite, tendez vers les intermédiaires, avec une robe modérément cintrée. Vous serez sublime dans une robe Princesse.

Voir aussi : Les différentes formes de robe de mariée.

Pour aller plus loin : Mademoiselle M

Respecter son échelle, les proportions de son corps

Pour bien choisir sa robe de mariée selon sa morphologie, il faut également respecter l’échelle de son corps.

L’échelle du corps, entendez ici ses proportions, se compose de trois éléments :

la taille ;
le poids ;
le gabarit de l’ossature.

Par exemple : une personne menue porte idéalement de petits accessoires et une robe avec peu de volume. Dans le cas contraire, sa silhouette risque d’être écrasée par ce volume excédentaire.

Par ailleurs, une femme menue peut tout à fait se tourner vers une robe courte qui a l’avantage d’allonger la silhouette. En effet, plus un vêtement est long, plus il tasse cette dernière. Ceci est d’autant plus vrai si votre corps se caractérise par des jambes courtes et un buste long.

Ainsi, le rapport buste-jambes est un autre élément important à considérer, tout comme l’emplacement de votre taille au sein de votre buste. En effet, la ceinture de votre robe doit être placée en fonction de là où se situe votre taille, ce qui n’est pas toujours le cas des modèles prêts-à-porter.

Respecter son échelle, les proportions de son corps

Mettre en valeur ses atouts plutôt que de camoufler ses complexes

« J’aimerais cacher mes bras », « Il ne faut pas marquer mon ventre qui est trop volumineux », « Je ne porte pas de décolleté à cause de ma petite poitrine »… Voici le genre de phrases que j’entends fréquemment au cours de mes rendez-vous avec les futures mariées. La plupart d’entre elles sont complexées par une partie de leur corps, et elles souhaitent ardemment la dissimuler. Certaines d’entre elles sont même prêtes à abandonner la robe de leur rêve pour aller vers un modèle qui camoufle davantage leurs complexes.

Et pourtant, plutôt que de les dissimuler, mieux vaut détourner l’attention sur une autre partie de votre corps, et plus précisément sur vos atouts. Car oui, nous avons toutes des complexes, mais nous avons également toutes des atouts à souligner. Concentrez donc votre attention sur ces derniers.

Ainsi, lorsque je crée une robe de mariée, je cherche toujours à jouer avec les illusions d’optique. Concrètement, je privilégie la verticalité, la sobriété et la neutralité sur les zones « à problème », et je crée des points de focalisation en valorisant les points forts de la silhouette.

Mettre en valeur ses atouts plutôt que de camoufler ses complexes

Le processus

Pour valoriser ses atouts, je commence par scanner la silhouette point par point, du cou jusqu’aux chevilles. Je définis ainsi leurs caractéristiques (court, long, moyen, large, fin…). Bien sûr, je prends également en compte ici le poids, la taille et le volume de l’ossature. Pour finir, je note tout ce qui peut être mis en valeur dans votre corps, et ce qui peut être minimisé.

Pour créer les illusions d’optique, je m’appuie ensuite sur les 8 « outils » suivants :

la ligne : horizontale, elle arrête l’œil (par exemple : mise en avant d’une taille fine par une ceinture) ; verticale, elle allonge la silhouette ;
les points de focalisation, sur lesquels sont placés des éléments accrocheurs (comme une broche, des nœuds, de la dentelle, ou encore des imprimés…) ;
les volumes (créés par la taille des boutons, des parements, des accessoires…) ;
les longueurs et proportions, afin de trouver l’équilibre entre le buste et les jambes ;
l’harmonisation de la silhouette en fonction de sa typologie (droite, courbe ou semi-droite) ;
le rééquilibrage visuel (par exemple permis par un décolleté en V qui allonge un cou plus court, ou une veste courte pour allonger les jambes, etc.) ;
les tissus (par exemple, un tissu brillant donne du volume, là où un tissu fluide est plus amincissant et idéal pour les silhouettes courbes…) ;
les couleurs (les couleurs foncées amincissent, là où les teintes claires apportent du volume).